Antoine Nyetera : Education au mensonge et de la calomnie au Rwanda

ANTOINE NYETERA-THERWANDAN

JESUS CHRIST A SAUVE QUAND MEME QUELQUES RWANDAIS DE LA CULTURE DU MENSONGE – UBWENGE – DONT LE PERE EST SATAN, COMME L’AVAIT REVELE LE SEIGNEUR (JEAN 8 : 44) – photo cr.: therwandan

 

[POUR COMPRENDRE LE MOUVEMENT DIABOLIQUEMENT GENOCIDAIRE ET CRIMINEL DU RWANDA DE PAUL KAGAME QUI A DEJA DECIME DES MILLIONS DES RWANDAIS ET DES CONGOLAIS, IL FAUT OBLIGATOIREMENT COMPRENDRE LA CULTURE RWANDAISE D’UBWENGE… VOICI UNE ETUDE DE CE PHENOMENE FAITE PAR UN RARE RWANDAIS INTEGRE…]

NOUS PUBLIONS ICI CET ETUDE PUBLIQUE DU PRINCE RWANDAIS TUTSI, ANTOINE NYETERA, CAR LES SERVICES SATANIQUES DE PAUL KAGAME ONT TOUT FAIT POUR BLOQUER LE SITE INTERNET ET EFFACER CET ETUDE DU SITE QUI LE CONTENAIT…  (http://www.heritagetpirdefense.org/papers/Antoine_Nyetera_Education_du_mensonge_et_de_la_calomnie.pdf) HEUREUSEMENT, NOUS L’AVIONS EN COPIE, AINSI, NOUS LA REPUBLIONS ICI… (ANTOINE NYETERA EST MORT EN 2012)

 

EDUCATION AU MENSONGE ET DE LA CALOMNIE (PAR ANTOINE NYETERA)

Les Rwandais savent tous que le héraut fondateur de la dynastie nyiginya s’est dit descendu du ciel. Ce mythe fut propagé dans toutes les couches de la société, dans but de se différencier du commun des mortels.

On apprenait au jeune enfant Tutsi depuis le jeune âge à travestir, dissimuler : ne jamais dire ce qu’il pense ; cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas répondre à la question lui posée, sans pour autant dévoiler la vérité, il dira tout simplement qu’il ne sait pas ou mentira carrément, et disant le contraire de ce qu’il sait ou de ce qu’il pense. Travestir et dissimuler sont des qualités reconnues chez eux.

Un Tutsi, qu’il soit descendant de la ligné royale ou non, se crée un mythe personnel, il essaie de s’entourer d’un mystère impénétrable ; ne jamais dévoiler ses pensées à quiconque, surtout à un étranger, l’étranger est toute personne qui n’est pas membre de la famille ou ami.

Ainsi par exemple, lorsque deux personnes se rencontrent en chemin, surtout s’ils ne se connaissent pas ou s’ils ne sont pas de vrais amis, l’un posera la question de routine chez les Rwandais: où vas-tu ? D’où viens-tu ? La réponse sera automatiquement celle-ci :

« Je ne sais où je vais ici devant, ou bien je ne sais pas d’où je viens là derrière nous ». Plus aucune question ne sera posée à ce sujet. La conversation tournera autours des autres sujets. Même dans les autres sujets l’un des interlocuteurs dira par exemple : « en ce moment je me trouvais sur le chemin, je ne sais pas où j’allais, je ne sais pas qui j’ai rencontré qui m’a dit ceci ou cela ! » Le récit sera exact mais sans jamais dire qui a dit ceci ou cela.

Pour s’assurer de la bonne éducation d’un enfant dans le sens de ne pas dire la vérité et de la dissimulation, on lui posera la question suivante : « Petit, qu’as-tu mangé ou bien qu’avez-vous mangé à la maison ? » l’enfant qui n’a pas été « éduqué » dira : « nous avons mangé ceci ou cela. » Tandis que le bien « éduqué » dira : je ne sais pas. C’est le contraire d’un Européen qui dit tout haut ce qu’il a mangé hier ou au cours d’une fête, même sans qu’on le lui demande.

Il n’y a pas de secret dans le manger, car on s’alimente n’importe où on se trouve, à la maison comme à l’extérieur.

On apprenait à un enfant à ne jamais prononcer son nom devant n’importe qui, surtout à un inconnu, si l’enfant cherche savoir pourquoi, non lui dira qu’un enfant qui prononce son nom ne grandira plus. Il ne devra pas non plus prononcer le nom de son père et de sa mère. Même les adultes qui se rencontrent sur le chemin, se saluent sans jamais prononcer leurs noms. Si l’un risque de demander le nom à l’autre, ce dernier répondra par une question « Pourquoi me posez-vous cette question ? » C’est le contraire d’un Européen qui vous présente sa main en se nommant.

On s’interrogera toujours sur le pourquoi de ce mensonge ou cette restriction mentale? Simplement pour ne pas se dévoiler devant n’importe qui, car on ne sait jamais. D’habitude un Tutsi ne vous dira jamais qui est son ami ou son ennemi. On ne sait jamais. Le mensonge et la dissimulation sont en quelque sorte une protection de soi ou du groupe auquel on appartient. A chaque question, le Tutsi dévisage son interlocuteur, scrute ses pensées et donne une réponse vague – imprécise, qui vous laisse deviner ce que vous voudrez. S’agissant d’une autorité quelconque, la première idée est de se protéger ou protéger les siens ou son groupe. On ne sait jamais ! On ne sait jamais, parce que les Rwandais ont toujours vécu dans la terreur et l’insécurité, ils s’attendaient toujours à un malheur qui viendrait de l’autorité ou d’une autre personne qui chercherait à leur faire du mal. S’agissant d’un étranger qui pose des questions, on doit d’abord savoir d’où il vient et pourquoi il pose des questions. On est sur ses gardes. On ne peut pas ne pas lui répondre, mais on lui donne une réponse qui va dans le sens de l’interlocuteur.

L’expression libre de l’individu ou la protection de ses droits doivent nécessairement tenir compte des intérêts du groupe. Ce mode de pensée a des répercussions sur la situation politique.

« Contrairement à l’Occident, la vérité ne lie pas le juge et ne constitue même pas un objectif de la justice. L’opinion individuelle reste entièrement subordonnée à l’intérêt du groupe. La justice n’est pas de donner à chacun ce qu’il lui est dû, mais de rétablir l’harmonie sociale, respecter la hiérarchie sociale et les règles établies. Ainsi la famille, le clan, la tribu sont un tout dont chaque membre n’est qu’une partie.

« La relation avec l’autorité impose une autre vision de la vérité. Une utilisation de la vérité pour ses intérêts propres. La vérité est celle qui se rapproche le plus de l’opinion du chef. On ne témoigne pas contre une autorité quelconque, on cherche toujours à être de l’avis de l’autorité, le pauvre perdra toujours dans le procès qui l’oppose au chef ou même à ses influents.

« L’opposant est un ennemi ; parce que celui-ci prêche des idées contraires aux idées du chef. Il n’y a même pas de place pour l’abstention, car il faut une position. Le terme apolitique n’a pas de place dans la mentalité rwandaise, il faut être pour ceci ou contre cela. La prudence s’impose, celle-ci conduira à la duplicité à l’égard de l’autorité. La bonne vérité est celle-là même qui ne nuit pas aux intérêts. L’intérêt majeur c’est d’être de l’avis de l’autorité, parentale ou politique (1) ».

L’opposition ouverte à un ordre existant ou reçu s’appelle révolte, donc un crime de lèse-majesté, et la répression suivra. C’est ce qui est arrivé aux Hutu qui ont osé dénoncer qui dénonçait les injustices exercées à leur égard dans leur Manifeste en 1957 réclamant le partage équitable du patrimoine national, ces Hutu ont été taxés de rebelles insurgés contre l’autorité royale, et ainsi ennemis du pays.

  1. Charles Ntampaka, Revue Dialogue n°221 mars-avril 2001.

Richard Kandt, premier Résident civil du Rwanda pendant la période coloniale allemande, a découvert très tôt cette éducation au mensonge et de la dissimulation porta ses observations dans son ouvrage (2): publié en 1921 à Berlin :

« …S’il (l’étranger, spécialement l’Européen) demande montagne, disaient les chefs à leurs sujets, indiquez-lui les champs qu’elle porte sur ses pentes ; s’il demande rivières, montrez- lui les boeufs qui s’y abreuvent ; s’il demande huttes, regardez les bananiers qui les ombragent. Mentez, mentez, mentez. C’est votre force »

« …Leur mensonge est l’inconsciente transposition de ce charmant et – chez un peuple nègre – surprenant jeu de devinettes, par lequel, enfants, ils avaient soin déjà d’animer leur sociabilité ;

« Le mensonge n’offense point les conceptions morales chez les Tuti, car c’est pour eux une manière non dépourvu de noblesse de rivaliser deux intelligences, tournoi dans lequel le vaincu n’est pas déshonoré par la défaite… »

Chalux a lui aussi observé que le mensonge chez les Tutsi n’est pas considéré comme une faute, mais une habileté. C’est un don ! »

Trente ans plus tard, Paul Dresse, ancien Administrateur de territoire, publia fit remarquer dans son ouvrage publié en 1940. Je cite :

« Les Batutsi se distinguent par un vif souci de la tenue apparente.

« Représenter », faire belle et noble figure à travers tout… Cette disposition a certainement ses bons côtés : elle développe la maîtrise de soi, et le Mututsi se doit de savoir se dominer dans la colère. Mais elle favorise aussi la duplicité et c’est ce qui fait de cette race l’une des plus menteuses qui soit sous le soleil » (3).

Il ajoute :

« Il résulte de ces aperçus que les Batutsi sont des diplomates-nés. Ils seront circonspects dans leurs paroles au point que, si vous interrogez l’un d’eux sur un fait qu’il connaît parfaitement, vous le verrez peut-être transmettre la question à son voisin, pour mieux se donner le loisir de préparer sa réponse. Toutefois, l’art de tromper n’est pas chose purement verbale. Le visage, la contenance entière doivent seconder le bel artifice du discours. C’est pourquoi les Batutsi sont des maîtres comédiens, habiles à se composer la physionomie de circonstance, et cela instantanément ».

« L’absolutisme du pouvoir royal rend toute fortune précaire, la met à la merci d’une saute humeur, d’un simple caprice. Les Batutsi seront donc courtisans rompus à toutes les astuces pour se défendre ou se pousser dans l’amitié d’un prince…

« Ils suivaient le prince dans ses déplacements pour ne pas perdre ses faveurs, écarter les menées de leurs ennemis et profiter des miettes qui tombaient de la table royale. (…) La vie et les papotages de la cour étaient alimentés par les intrigues des envieux, les rivalités, l’âpre compétition du pouvoir, les brigues pour gagner et garder la faveur, les insinuations perfides des ennemis qui se poursuivaient avec haine et décence, les passions brutales assouvies à tout prix, les disgrâces éclatantes et les exécutions officielles qui en étaient parfois la conséquence.

(2) Richard Kandt : « Caput Nilli ».

(3) P. Dresse, op. cit.

De son côté le Père Pagès fait remarquer que : (Je cite)

« Toujours entourés, de rivaux jaloux et souvent malveillants, ils étaient en butte à des intrigues. L’espionnage et la délation étaient à la cour à l’état endémique ; voilà pourquoi les grands dignitaires restaient à côté du roi pour parer à tout événement. (…)

Nous avons recueilli le témoignage d’un Abbé Tutsi Stanislas Bushayija, ancien membre du Conseil Supérieur du Pays de puis sa création. Il a publié un article intitulé,

« Aux origines du problème Bahutu au Rwanda », dans la Revue Nouvelle, Tome XXVIII, N° 12 de décembre 1958, pp. 594-597 qui le mensonge des Tutsi : Je cite :

« (…)Si le Mututsi reconnaît à l’Européen ses compétences dans le domaine technique, – électricité, physique, mathématique, etc., – s’il lui reconnaît l’intelligence du livre (ubwenge bwo mu gitabo), il déplore son absence de finesse d’esprit. Savoir travestir la vérité, donner le change sans éveiller le moindre soupçon est une science qui fait défaut à l’Européen et que le Mututsi est fier de posséder ; le génie de l’intrigue, l’art du mensonge sont à ses yeux des arts dans lesquels il s’enorgueillit d’être fort habile : c’est là le propre du Mututsi et, par contagion et par réflexe de défense, de tout Munyarwanda.

Il est cependant regrettable de constater qu’à la longue cette culture du mensonge a gagné toutes les couches de la population rwandaise, comme l’illustre bien le proverbe rwandais qui dit : « Umwambari w’umwana agenda nka shebuja » (« Le jeune page imite la démarche de son seigneur »). La raison de l’expansion de cette culture se trouve dans le système séculaire de servage pastoral, les serviteurs Hutu ont adopté cette manière de mentir à tout moment, d’où est venu le proverbe: « Ukuli wabwije shobuja ni ko uhakishwa » : « la vérité qu’il fallait dire au patron la lui sera cachée pour gagner ses faveurs ». Ce qui correspond à : Toute vérité n’est pas bonne à dire ! Au Rwanda on dit que « ukuli kurazirwa » (« la vérité tue ») !

Ces deux proverbes suffisent pour comprendre l’état d’esprit des Rwandais créé par cette domination tutsi qui, il faut le dire, n’avait trouvé aucun autre moyen de gagner la vie que celui de rester auprès du roi ou des chefs pour acquérir le commandement les vaches et le pâturage ou, grâce aux intrigues. Le roi n’était pas le créateur des vaches ou de pâturages, car tous étaient déjà distribués, il devait déposséder les uns pour investir les autres. Pour ne pas se voir dépossédé, les chefs ou d’autres notables devaient rester tout le temps à la cour du roi ou d’un chef.

Il n’était pas rare qu’un habile – maître du mensonge calomniateur, d’accuser publiquement son ennemi devant le chef ou le prince. L’accusé se devait, lui aussi garder son sang froid et en guise de défense, trouver, une réplique mensongère beaucoup plus grave que l’accusation.

A ce propos, les enfants apprenaient dès leur jeune âge l’exercice d’habileté dans le mensonge – improviser une accusation mensongère contre on camarade, si l’accusé se fâchait, c’est signe qu’l n’avait pas encore acquis l’art de la maîtrise de soi. Le bon moyen de s’en sortir était de trouver aussi vite une calomnie, voir même plus dur que l’accusation !

Dans un procès, au civil qu’au pénal, les deux partis devaient préparer leurs témoins, les acheter au besoin, il n’était pas nécessaire que ces témoins connaissent les faits. Si le plaignant est un supérieur, qu’il soit son patron ou pas, le témoin sera toujours du côté du plus fort pour s’attirer les faveurs, ou ne pas se compromettre car on ne sait jamais …,quand il s’agit d’un étranger ou d’un ennemi de son groupe, chacun se présentera comme témoin du premier ordre, se prenant pour témoin factuel, en inventant les circonstances qui lui ont permis de connaître les faits reprochés à l’accusé.

Le mensonge a son origine dans la culture de l’oisiveté des dirigeants Tutsi qui n’ont jamais eu le sens du travail et qui voulaient gagner plus sans moindre effort physique, le langage a été le seul instrument pour s’enrichir : savoir parler, savoir mentir pour plaire aux chefs, savoir inventer toutes sortes de calomnies pour détruire et ruiner son ennemi. Auprès du prince ou du chef, les courtisans n’ont rien trouvé à lui dire, si non lui parler de ses ennemis pour gagner ses faveurs, toujours dans le but soit de démolir un ennemi ou l’ennemi de ses amis.

Il est cependant regrettable de constater qu’à la longue, cette culture du mensonge a gagné toutes les couches de la population rwandaise, comme l’illustre bien le proverbe rwandais qui dit :

« Umwambari w’umwana agenda nka shebuja » (« Le jeune page imite la démarche de son seigneur »). La raison de l’expansion de cette culture se trouve dans le système séculaire de servage pastoral, les serviteurs Hutu ont adopté cette manière de mentir, dissimuler la vérité à tout moment, d’où est venu le proverbe: « Ukuli wabwije shobuja ni ko uhakishwa » : « la vérité qu’il fallait dire au patron la lui sera cachée pour gagner ses faveurs ». Ce qui correspond à : Toute vérité n’est pas bonne à dire ! On ajoute un autre proverbe qui dit : « ukuli kurazirwa » (« la vérité tue ou blaisse ») !

Après l’instauration du multipartisme au Rwanda, les nouveaux partis se coalisèrent, pour détruire l’ancien parti MRND, et sans scrupule n’ont pas hésité à inventer pas mal d’histoires invraisemblables, telles que les l’« escadron de la mort », « l’horizon zéro » et « l’Akazu, le petit lignage ou petite parentèle, pour désigner les parents, et amis ou entourage du chef de l’Etat », en le présentant comme un réseau criminel. Dans cette communauté à culture du mensonge et de la médisance et calomnie, tous les moyens sont bons pour atteindre l’objectif, sans se soucier de l’éthique.

Le mensonge a créé leur force… :

Le mensonge n’est pas seulement de l’ancien temps. Au cours de ses propagandes médiatiques, le FPR a propagé partout qu’aucun Tutsi n’accède à l’enseignement secondaire et universitaire, alors que tous les Tutsi qui ont été nommés directeurs généraux et directeurs dans les ministères et dans les service parastataux, médecins et autres, avaient terminé les études universitaires, soit à l’université nationale du Rwanda, soit à l’étranger, ayant eu leurs bourses d’études pendant la première et la deuxième république.

L’auteur de ces pages était fonctionnaire de l’état au grade de secrétaire d’administration, son fils avait terminé l’université comme ingénieur agronome.

Les Tutsi du FPR ont propagé les rumeurs selon lesquelles les Tutsi sont de pauvres gens, n’ayant aucune activité économique fiable ! Mais, nous somme là pour prouver le contraire : Pendant la deuxième République, les Tutsi étaient les principaux opérateurs économiques. Autres exemples du mensonge : Au cours de ses recrutements, le FPR a utilisé le mensonge, disant par exemple à tous les Hutu dont il savait être les ennemis du président Habyarimana, comme le colonel Alexis Kanyarengwe qu’il a trouvé en exil en Tanzanie, à Seth Sendashoga qui était un fonctionnel international à Nairobi, au Colonel Théoneste Lizinde et le commandant Biseruka que le FPR venait de libéré de la prison de Ruhengeri, à Emmanuel Gapyisi, gendre de l’ancien président de la République Grégoire Kayibanda, à Faustin Twagiramungu, lui aussi gendre de Grégoire Kayibanda qui venait de perdre la place à la tête de la STIR, à Félicien Gatabazi, ancien ministre des Affaires sociales qui avait perdu son portefeuille ; surtout à Pasteur Bizimungu qui s’était allié à Valens Kajeguhakwa, et qui abandonna son poste à la tête de l’ELECTOGAZ, la grande société d’état, avec promesse de devenir Président de la République, ainsi qu’à d’autres encore…, leur disant que le but poursuivi par le Front est de débarrasser le pays du grand tyran et dictateur, Juvénal Habyarimana, qu’après lui le pays recouvrira une paix durable et une démocratie à la perfection !

Après avoir soutiré le maximum de renseignements dont il avait besoin sur l’armée, l’armement, etc., ainsi après la prise du pouvoir, le FPR s’en est débarrassé sans scrupule; tout le monde sait ce qu’il est arrivé à ces personnes, et aux Hutu en général.

Le FPR, pour s’attirer la sympathie a menti suffisamment lorsqu’il a crié partout que son but est uniquement le retour des réfugiés chassés par la première et la deuxième république et, surtout d’instaurer la démocratie et le droit de l’homme bafoué. Tout le monde connaît la suite. Il a menti en gonflant le chiffre des réfugiés allant jusqu’à 2.000.000 de personnes!

En 1991 le HCR a publié les chiffres totalement différents. En effet, le chiffre avancé par le FPR concerne tous les Tutsi qui vivaient à l’étranger depuis 1937 lorsque la Tutelle belge , ayant constaté l’explosion démographique du Rwanda, a commencé à envoyer les Rwandais au Congo, Hutu ,Tutsi confondu, ce système de dégorger le pays s’est arrêté en 1955. A cette époque, le nombre de personnes déplacées avait atteint 200.000 individus.

En 1956 Mutara III Ch.Rudahigwa, roi du Rwanda, le Kabaka du Buganda, le Mukama de l’Ankore et le roi Mwambutsa du Burundi, eurent l’idée de créer l’empire Hima regroupa les quatre royaumes. Jusqu’en 1958 Mutara III avait déjà envoyé des Rwandais en Ouganda. En 1961, Monsieur Louis Jaspers, le vice-consul de Belgique en Ouganda a compté 6000 personnes déjà installées et ce groupe avait fondé une association dénommée Abadahemuka, les fidèles. Beaucoup d’entre eux faisaient parie de la police du Kabaka du Buganda.

Si on remonte encore plus loin, à l’époque où l’accord entre les Britanniques, les Belges et les Allemands en 1910 ont délimité les frontières du Rwanda, ¾ du Rwanda a été annexé au Congo et à Ouganda. Les habitats de cette région sont restés en dehors des frontières.

Un autre accord a été conclu entre les Britanniques et les Belges pour céder une partie Est du Rwanda aux Anglais en 1920. En 1924 le Rwanda a récupéré cette partie, mais un bon nombre de Rwandais avait s’étai déjà installé en Ouganda et en Tanzanie.

Le FPR a trouvé la solution avantageuse d’appeler tout ce monde réfugiés chassés par les Hutu.

Un ancien membre du FPR, le lieutenant Abdul Ruzibiza dans son témoignage, confirme que :

« Le mensonge du FPR a commencé depuis lors, le FPR n’avoue jamais ses crimes « Personne ne connaissait le jour où ces massacres devaient être exécutés. Ceci est différent de ce que propage le FPR qui soutient qu’il a été établi la liste de tous les Tutsi pour qu’ils soient tous tués. C’est un mensonge parce que si les Tutsi devaient être tués simultanément, cela suppose que chacun d’entre eux devait être exécuté par ses voisins, et ces voisins se connaissaient très bien de façon à ne pas devoir se donner la peine de dresser la liste des Tutsi, parce que même les petits enfants grandissaient en entendant parler d’eux au village »

« Le vrai FPR de Kagame n’était pas celui qu’on a décrit au travers des radios. Comme je l’ai dit, ce FPR qui tenait ses réunions dans des salons était différent de celui de Kanyarengwe. Ce mouvement parallèle du FPR avait les intérêts ci-après à assassiner Habyarimana !»

Un autre mensonge aussi flagrant que d’autres, fut celui de dire à ses alliés Hutu de recruter les combattants parmi la population, pour aider le FPR à chasser Habyarimana du pouvoir. Les jeunes Hutu, une fois arrivés dans les rangs, certains furent fusillés sans aucun motif, d’autres furent placés devant, les Tutsi derrière eux, et furent tués par les balles des Forces Armées Rwandaises, de façon qu’à la prise de pouvoir par le FPR, aucun soldat Hutu n’était encore en vie. Ce fut la même chose pour recruter les jeunes Tutsi au Burundi, au Zaïre et au Rwanda.

A la fin, le plus gros mensonge du FPR a été de faire croire à la communauté internationale sa volonté de participer aux négociations et à l’accord de paix d’Arusha et le partage démocratique du pouvoir par la voie des urnes ; la communauté internationale, les gouvernements étrangers appelés les facilitateurs, consentirent de fortes sommes d’argent pour soutenir ces négociations ; le FPR quant à lui, ne voulait pas l’aboutissement desdits accords.

Louis Claes, alors ministre Belge des affaires étrangères a déclaré devant l’enquête sénatoriale belge qui voulait d’amples informations sur les évènements rwandais, avoir rencontré les dirigeants du FPR à Kampala au début de l’année 1994, ces derniers lui déclarèrent qu’ils ne participeront pas au gouvernement de transition à base large prévu dans lesdits accords et signés en août 1993 par les deux parties.

Le Ministre Claes s’adressa ensuite au Président Ougandais pour qu’il essaye de raisonner le FPR, ce dernier lui dit sèchement qu’il n’a pas d’ordres à recevoir de la Belgique !

A ce propos, le même Abdul Ruzibiza déclare et affirme :

« Ce qui nous a été affirmé par Kabarebe et Kayumba Nyamwasa était que même s’il était question d’entrer au Gouvernement de transition, qu’il n’était pas question d’y rester. Nous allions être installés à la frontière entre l’Ouganda et le Rwanda avec nos équipements, qu’on allait nous approvisionner discrètement, jusqu’au moment où il sera possible de faire un coup d’Etat. En réalité, rien d’autre n’était envisagé si ce n’est pour pouvoir semer les troubles et nous emparer du pouvoir » !

Concernant le témoignage, les Rwandais, spécialement les Tutsi acceptent facilement de porter un faux témoignage, surtout quand ils sont payés ou quand il s’agit d’un étranger ou d’un ennemi de son groupe. C’est hélas souvent ce type de faux témoins qui sont envoyés au Tribunal Pénal International pour le Rwanda à Arusha. Il est regrettable que le TPIR, à part sa mission de condamner la partie hutu seulement, ne connaissant pas cette culture du mensonge et de calomnie, devenue endémique et propre aux Rwandais en général, n’a pas essayé de mener son enquête, indépendamment des faux témoins lui fournis par le gouvernement de Kigali.

A ma qualité de témoin à décharge, en maintes reprises à Arusha, j’ai constaté que seuls les témoins du Procureur sont les mieux écoutés et appréciés par le Tribunal, même quand ils se contredisent lors du contre interrogatoire par la défense. Plus grave encore, les prévenus ne bénéficient pas du tout du principe du doute jusqu’à la preuve du contraire ; ils sont d’office coupables, malgré les actes d’accusation inventés de toutes pièces. Malgré la compétence des juges expérimentés, le TPIR ne diffère en rien des tribunaux GACACA du Rwanda !

Il faut avoir un esprit fourbe et malicieux, haineux et revanchards comme les Tutsi du FPR, pour commettre les crimes les plus abominables et crier au secours ! D’être bourreaux et se présenter pour victime ! Il faut également avoir un courage exceptionnel, un coeur aussi dur que l’acier, pour condamner les innocents avec sang froid.

Le TPIR a toujours prétendu rendre les jugements qui aideraient les Rwandais à la réconciliation. Mais c’est plutôt le contraire. Le TPIR a divisé les Rwandais en deux camps : Les mauvais Hutu et les sages Tutsi victimes. Ignora délibérément les massacres commis dans les communes frontalières en préfectures de Byumba et Ruhengeri par les Tutsi du FPR depuis le début de l’attaque qu’il a dirigé contre le Rwanda en 1990, les massacres sélectifs commis dans la nuit du 6 et la journée du 7 avril 1994 dans les commune de la capitale Kigali que tous les témoins crédibles ne cessent de rapporter devant le TPIR.

Le TPIR, Oubliant sciemment sa mission clairement définie de juger les actes de génocide et les crimes de guerre, crimes contre l’humanité commis par le FPR à partir du 6 avril 1994, ne veut même pas parler de l’attentat de l’avion présidentiel du 6 avril à 20 heurs trente qui coûta la vie de deux présidents : Habyarimana du Rwanda et Ntaryamira du Burundi ainsi que toutes leurs délégations et les membres de l’équipage.

Tout le monde croyait que le Tribunal Pénal International allait servir d’exemple de justice dans ses jugements équitables. Au contraire, il s’acharne contre les agressés et laisse les agresseurs tranquilles dans l’impunité absolue. Comment peut-on encore parler de la réconciliation des Rwandais ?

Antoine-Théophile NYETERA

RESUME DU CURRICULUM VITAE

Cycle complet d’enseignement secondaire au Noviciat des Frères de St.Joseph (les Josephites)

de Kabgayi (Gitarama)

1- Formation des Agents de l’Ordre Judiciaires à Astrida (actuellement Butare)

2- Initiation à la recherches sur l’anthropologie culturelle et Histoire ( à l’Institut de Recherche

Scientifique en Afrique Centrale (IRSAC) à Astrida (actuellement Butare)

3-Fonctionnaire Principal au Ministère de l’Education Nationale : Chargé de la recherche

sur l’histoire, les Us et Coutumes du Rwanda.

4- Secrétaire d’Administration au Ministère de l’Enseignement Supérieur, Recherches Scientifique et Culture, chargé de la même activité qu’au Ministère de l’Education Nationale, plus la promotion culturelle, les arts et artisanat.

5-Secrétaire d’Administration au Ministère de l’Enseignement Primaire et Poste-Primaire.

Direction général de recherche pédagogique, chargé de production des émissions scolaires

destinées aux enseignants : deux heures par semaine.

6-Membre consultant à la création de l’Académie Rwandaise de Culture 1971)

7-Membre de la Commission Nationale pour l’UNESCO (1973)

8-Membre de la Commission Nationale du Lexique et Traduction (1979)

9-Membre de la Commission sur le projet de loi portant Droit d’auteur(1983)

10-Membre de la Commission permanente sur la Culture

11-Professeur-visiteur de cours d’Enseignement artistique dans les Collèges (St .André et Apacope)

12-Chercheur indépendant depuis 1985.

(featured image cr.: african survivors international)

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